Schizophragma Angel Wings – Hortensia Grimpant

Le Schizophragma Angel Wings, lorsqu’il est en fleurs, offre un spectacle absolument féérique. Sa floraison estivale blanche et vaporeuse, est faite d’immenses ombelles de fleurs qui submergent en été une végétation capable de se hisser, avec le temps, jusqu’au faîte d’un arbre vénérable. Il le couvrira d’une tapisserie végétale, à la manière du lierre, un grand mur triste et ombragé. Sélectionnée pour sa floraison spectaculaire, cette vigoureuse variété porte aussi de belles feuilles d’un vert-gris veinées d’étain, décoratives une bonne partie de l’année. Réservez de la place à ce grand arbuste grimpant, il en vaut la peine : extrêmement ornemental, il est parfait dans un jardin naturaliste, romantique ou sauvage.

Le Schizophragama hydrangeoides var. fauriei (synonyme S. integrifolium), est un arbuste sarmenteux de la famille des hydrangéacées originaire des hautes montagnes de Taïwan. Dans son environnement naturel, il pousse sur des pentes rocheuses, entre 1500 et 2500m d’altitude. Le cultivar ‘Angel Wings’ – littéralement les ailes d’ange, a été sélectionné récemment pour la grande taille de ses inflorescences et son beau feuillage nuancé de gris.

L’installation de ce Schizophragma Angel Wings est assez lente, mais il montre une croissance plus vigoureuse au bout de 3 ou 4 ans de culture. C’est un arbuste grimpant à souche ligneuse et à tiges tortueuses, brunes, velues, munies de racines aériennes. Il atteindra environ 15 m de hauteur, et s’étalera sur 3 m au bout de nombreuses années. Excepté les jeunes sujets de moins de 3 ans, le Schizophragma s’accroche seul par des crampons. La floraison dure au moins 3 semaines en juillet-août, elle se développe en partie terminale des tiges. Ce sont des corymbes ou bouquets aplatis de 35-40 cm de diamètre, composés de minuscules fleurs fertiles à étamines saillantes entourées d’une couronne de fleurs stériles munies de grandes bractées retombantes, semblables à des larmes ou des petites plumes, pouvant atteindre 7 cm de longueur. La floraison est extraordinaire mais demande parfois 3 à 4 ans avant d’apparaitre. Le feuillage, caduc à semi-persistant selon le climat, disparaît plus ou moins totalement en hiver. Il est composé de grandes feuilles de 10 à 20 cm de longueur, de texture papyracée et un peu rugueuse, en forme de coeur, légèrement velues, pouvant présenter une marge dentelée. Le limbe est d’un élégant gris-vert, il est parcouru par des nervures d’un gris plus foncé. Avant de tomber, le feuillage prend une belle teinte jaune.

Le Schizophragma fauriei a été nommé ainsi en hommage à Urbain Jean Faurie (1847-1915), prêtre botaniste français, qui collecta de nombreuses plantes lors de missions au Japon, en Corée et à Formose. 

Ce Schizophragma est robuste et rustique sous la plupart de nos climats, de culture facile en terre ordinaire bien ameublie et sans excès de calcaire. Une fois bien établi, c’est une liane conquérante capable d’escalader et de partir à l’assaut de nombreux supports. Appréciant les expositions mi-ombragées, il sera idéal pour agrémenter et dissimuler un grand mur exposé au nord-est, ou ombragé l’après-midi, mais il peut également grimper dans un arbre. Nullement invasif, il se contente en général d’adapter sa croissance à la taille du support. Il peut être associé à des Rosiers lianes ou grimpants, à des Clématites (Madame Edouard André, Ville de Lyon), à d’autres Hydrangeas grimpants (Pileostegia viburnoides), mais aussi à du Houblon doré ou à un Fuchsia grimpant.